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8 éventuelles interventions chirurgicales lors d’un accouchement
BienEtre / February 14, 2024

8 éventuelles interventions chirurgicales lors d’un accouchement

Dans le but d’assister l’accouchée et d’avoir le bébé en bonne santé, plusieurs interventions surviennent lors d’un accouchement. Découvrez-les dans ce dossier.

Quelles sont les interventions chirurgicales possibles au cours d’un accouchement ?

L’accouchement est l’un des moments les plus magiques au terme d’une grossesse. Cependant, en dehors d’une délivrance naturelle, plusieurs facteurs impliquent des interventions médicales. Il s’agit notamment de la position du bébé, de la morphologie ou des antécédents médicaux de la maman, de dépassement de terme, etc. Quelles sont ces interventions médicales ? En quoi consistent-elles ? Décryptage dans cet article.

Stimulation du travail

La stimulation du travail consiste à utiliser des moyens (mécaniques ou chimiques) pour augmenter la fréquence et l’intensité des contractions. Tout d’abord, une grossesse dure en moyenne entre 39 et 41 semaines. Le travail commence par des contractions rapprochées. Celles-ci servent à raccourcir l’utérus et à dilater le col utérin afin de faciliter l’expulsion du bébé.

Lorsque les contractions sont lentes ou espacées, les professionnels de santé procèdent à l’injection intraveineuse de la forme synthétique de l’ocytocine (picotin) à la femme en travail. Cette hormone naturelle produite par le corps facilite les contractions de l’utérus et la contraction du sein durant l’allaitement.

Elle est injectée progressivement jusqu’à la sortie du bébé. En dehors de l’administration du picotin, la rupture de la poche des eaux permet aussi d’augmenter la fréquence et l’intensité des contractions.

La rupture de la membrane

La poche des eaux ou du liquide amniotique peut se rompre naturellement ou mécaniquement. À la suite de cette étape, les contractions augmentent également en intensité. La rupture de la membrane est une procédure facile et non douloureuse, mais qui peut être inconfortable.

Elle consiste à insérer, à travers le vagin et le col de l’utérus, une pince à crochet qui perce la poche contenant le liquide amniotique dans lequel baigne le fœtus au cours de la gestation. À la suite de la stimulation du travail, une surveillance de la fréquence cardiaque du bébé et de l’intensité des contractions se fait grâce au monitoring.

Le monitoring

Pour s’assurer que le bébé supporte les différentes interventions médicales, un monitoring est indispensable pour :

  • Vérifier l’état du cœur du bébé ;
  • S’assurer de la puissance des contractions ;
  • Veiller à la fréquence des contractions de la maman.

Le monitoring consiste à mettre sur le ventre de la femme en travail deux capteurs attachés par une ceinture. Des données apparaissent sur des papiers en forme de courbe pour permettre d’avoir la fréquence cardiaque du bébé et l’intensité des contractions.

Ces opérations sont effectuées par les infirmiers le long du travail. Ceux-ci peuvent vous expliquer chaque fois que de nouvelles données apparaissent à l’écran du moniteur. Rassurez-vous, c’est assez simple et non douloureux. Seul le bip des appareils peut être inconfortable. Dans ce cas de figure, informez juste les professionnels.

Les gaz analgésiques inhalants

Chaque personne résiste différemment à la douleur. Parmi les moyens pour soulager la douleur du travail à l'accouchement figure l’usage des gaz analgésiques. Ce mélange d’oxygène et d’azote est inhalé pendant chaque contraction afin de réduire son intensité et la douleur. Ce procédé a des effets immédiats et de courtes durées. Par ailleurs, l’inhalation entraîne des effets secondaires comme :

  • Des étourdissements ;
  • Des vomissements ;
  • Des pertes de mémoire.

Fort heureusement, ces effets disparaissent dès l'arrêt de l’inhalation.

La péridurale

Au cours de l’accouchement, la femme a le choix entre une délivrance naturelle avec douleur ou sans douleur. Il est conseillé de partager votre projet d’accouchement avec votre sage-femme ou gynécologue. Lorsque vous choisissez de donner naissance à votre enfant sans douleur, la péridurale est un excellent moyen. Il est pratiqué par un anesthésiste qui injecte à travers le cathéter inséré sur le bas du dos l’analgésique.

Ce médicament supprime les douleurs de la contraction. Cependant, la péridurale a des effets secondaires comme les maux de tête, la fièvre, une incapacité à marcher dans les minutes qui suivent l’accouchement, une baisse de la tension artérielle.

L’épisiotomie

L’épisiotomie est une incision de 2 à 5 cm du périnée pour faciliter l’expulsion du bébé à travers le vagin. Elle survient, en cas de manque de souplesse du périnée, d’un accouchement prématuré et d’un manque d’oxygène chez le bébé. Notons cependant qu’il s’agit d’une intervention de moins en moins pratiquée. Pour preuve, une femme sur cinq la subit. L’épisiotomie nécessite une anesthésie locale avant l’incision et durant la suture de la partie incisée. Pour une bonne cicatrisation, après l’intervention, l’accouchée doit :

  • Avoir une bonne hygiène intime ;
  • Porter des sous-vêtements amples ;
  • Bien se nettoyer après les toilettes, etc.

Après deux ou trois semaines, vous pouvez avoir une bonne cicatrisation puis reprendre une vie sexuelle.

La césarienne

La césarienne est l’incision du bas de l’abdomen et de l'utérus afin de sortir le bébé (accouchement par voie haute). Selon l’Observatoire des tout-petits, 25% des accouchées subissent une césarienne. Elle peut être planifiée ou non. La césarienne est planifiée lorsque l’enfant se présente en position assise, pour des antécédents médicaux de la maman, quand le placenta est placé en partie ou totalement sur le col de l’utérus.

Pour finir, lorsque la maman ne répond pas convenablement à la stimulation du travail ou que la fréquence cardiaque du bébé est irrégulière, une césarienne non planifiée peut survenir.

Forceps et ventouse

En dehors des médicaments qui permettent d’assister la femme à donner naissance, certains instruments peuvent aussi être utilisés. Les professionnels de santé font usage du forceps et de la ventouse lorsque la maman ou le bébé sont en détresse respiratoire ou quand le bébé est trop bas dans le vagin.

Ce procédé avec la ventouse consiste à placer la ventouse sur la tête du bébé puis à exercer une succion grâce à un dispositif d’aspiration. Quant au forceps, il s'agit de deux pinces placées sur la tête du bébé. L'accouchement assisté par les instruments possède des conséquences comme : des bleus sur la tête du bébé ou des déchirures chez la maman.

La salle d’accouchement est pleine de surprises. L’objectif des professionnels de la santé est d’obtenir à la fin de la délivrance maman et bébé en bon état. C’est pour cela que plusieurs interventions médicales, comme l’épisiotomie, la rupture de la membrane, la ventouse, interviennent lorsque la vie de l’enfant est en danger.

Restez zen, hydratez-vous bien, suivez l’indication de votre professionnel et bon accouchement à vous.


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