8 éventuelles interventions chirurgicales lors d’un accouchement
Dans le but d’assister l’accouchée et d’avoir le bébé en bonne santé, plusieurs interventions surviennent lors d’un accouchement. Découvrez-les dans ce dossier.
Quelles sont les interventions chirurgicales possibles au cours d’un
accouchement ?
L’accouchement est l’un
des moments les plus magiques au terme d’une grossesse. Cependant, en dehors
d’une délivrance naturelle, plusieurs facteurs impliquent des interventions
médicales. Il s’agit notamment de la position du bébé, de la morphologie ou des
antécédents médicaux de la maman, de dépassement de terme, etc. Quelles sont
ces interventions médicales ? En quoi consistent-elles ? Décryptage dans
cet article.
Stimulation du travail
La stimulation du
travail consiste à utiliser des moyens (mécaniques ou chimiques) pour augmenter
la fréquence et l’intensité des contractions. Tout d’abord, une grossesse dure
en moyenne entre 39 et 41 semaines. Le travail commence par des
contractions rapprochées. Celles-ci servent à raccourcir l’utérus et à dilater
le col utérin afin de faciliter l’expulsion du bébé.
Lorsque les contractions
sont lentes ou espacées, les professionnels de santé procèdent à l’injection
intraveineuse de la forme synthétique de l’ocytocine (picotin) à la femme
en travail. Cette hormone naturelle produite par le corps facilite les
contractions de l’utérus et la contraction du sein durant l’allaitement.
Elle est injectée
progressivement jusqu’à la sortie du bébé. En dehors de l’administration du
picotin, la rupture de la poche des eaux permet aussi d’augmenter la
fréquence et l’intensité des contractions.
La rupture de la membrane
La poche des eaux ou du
liquide amniotique peut se rompre naturellement ou mécaniquement. À la suite de
cette étape, les contractions augmentent également en intensité. La rupture
de la membrane est une procédure facile et non douloureuse, mais qui peut
être inconfortable.
Elle consiste à insérer,
à travers le vagin et le col de l’utérus, une pince à crochet qui perce la
poche contenant le liquide amniotique dans lequel baigne le fœtus au
cours de la gestation. À la suite de la stimulation du travail, une
surveillance de la fréquence cardiaque du bébé et de l’intensité des
contractions se fait grâce au monitoring.
Le monitoring
Pour s’assurer que le
bébé supporte les différentes interventions médicales, un monitoring est
indispensable pour :
- Vérifier l’état du cœur du bébé ;
- S’assurer de la puissance des contractions ;
- Veiller à la fréquence des contractions de la maman.
Le monitoring consiste à mettre sur
le ventre de la femme en travail deux capteurs attachés par une ceinture. Des
données apparaissent sur des papiers en forme de courbe pour permettre d’avoir
la fréquence cardiaque du bébé et l’intensité des contractions.
Ces opérations sont
effectuées par les infirmiers le long du travail. Ceux-ci peuvent vous
expliquer chaque fois que de nouvelles données apparaissent à l’écran du
moniteur. Rassurez-vous, c’est assez simple et non douloureux. Seul le bip des
appareils peut être inconfortable. Dans ce cas de figure, informez juste les
professionnels.
Les gaz analgésiques inhalants
Chaque personne résiste
différemment à la douleur. Parmi les moyens pour soulager la douleur du travail
à l'accouchement figure l’usage des gaz analgésiques. Ce mélange
d’oxygène et d’azote est inhalé pendant chaque contraction afin de réduire son
intensité et la douleur. Ce procédé a des effets immédiats et de courtes
durées. Par ailleurs, l’inhalation entraîne des effets secondaires comme :
- Des étourdissements ;
- Des vomissements ;
- Des pertes de mémoire.
Fort heureusement, ces
effets disparaissent dès l'arrêt de l’inhalation.
La péridurale
Au cours de
l’accouchement, la femme a le choix entre une délivrance naturelle avec douleur
ou sans douleur. Il est conseillé de partager votre projet d’accouchement avec
votre sage-femme ou gynécologue. Lorsque vous choisissez de donner naissance à
votre enfant sans douleur, la péridurale est un excellent moyen. Il est
pratiqué par un anesthésiste qui injecte à travers le cathéter inséré
sur le bas du dos l’analgésique.
Ce médicament supprime les
douleurs de la contraction. Cependant, la péridurale a des effets
secondaires comme les maux de tête, la fièvre, une incapacité à marcher dans
les minutes qui suivent l’accouchement, une baisse de la tension artérielle.
L’épisiotomie
L’épisiotomie est une incision de 2 à
5 cm du périnée pour faciliter l’expulsion du bébé à travers le vagin. Elle
survient, en cas de manque de souplesse du périnée, d’un accouchement prématuré
et d’un manque d’oxygène chez le bébé. Notons cependant qu’il s’agit d’une
intervention de moins en moins pratiquée. Pour preuve, une femme sur cinq la
subit. L’épisiotomie nécessite une anesthésie locale avant l’incision et
durant la suture de la partie incisée. Pour une bonne cicatrisation, après
l’intervention, l’accouchée doit :
- Avoir une bonne hygiène intime ;
- Porter des sous-vêtements amples ;
- Bien se nettoyer après les toilettes, etc.
Après deux ou trois
semaines, vous pouvez avoir une bonne cicatrisation puis reprendre une vie
sexuelle.
La césarienne
La césarienne est
l’incision du bas de l’abdomen et de l'utérus afin de sortir le bébé
(accouchement par voie haute). Selon l’Observatoire des tout-petits, 25% des
accouchées subissent une césarienne. Elle peut être planifiée ou non. La
césarienne est planifiée lorsque l’enfant se présente en position assise, pour
des antécédents médicaux de la maman, quand le placenta est placé en partie ou
totalement sur le col de l’utérus.
Pour finir, lorsque la
maman ne répond pas convenablement à la stimulation du travail ou que la
fréquence cardiaque du bébé est irrégulière, une césarienne non planifiée peut
survenir.
Forceps et ventouse
En dehors des médicaments
qui permettent d’assister la femme à donner naissance, certains instruments
peuvent aussi être utilisés. Les professionnels de santé font usage du forceps
et de la ventouse lorsque la maman ou le bébé sont en détresse respiratoire ou
quand le bébé est trop bas dans le vagin.
Ce procédé avec la
ventouse consiste à placer la ventouse sur la tête du bébé puis à exercer une
succion grâce à un dispositif d’aspiration. Quant au forceps, il s'agit de deux
pinces placées sur la tête du bébé. L'accouchement assisté par les
instruments possède des conséquences comme : des bleus sur la tête du bébé
ou des déchirures chez la maman.
La salle d’accouchement
est pleine de surprises. L’objectif des professionnels de la santé est
d’obtenir à la fin de la délivrance maman et bébé en bon état. C’est pour cela
que plusieurs interventions médicales, comme l’épisiotomie, la rupture de la
membrane, la ventouse, interviennent lorsque la vie de l’enfant est en danger.
Restez zen,
hydratez-vous
bien, suivez l’indication de votre professionnel et bon accouchement à vous.