Dimanche, 8 Septembre 2024
Comprendre l’endométriose : symptômes, diagnostic et traitements
BienEtre / April 14, 2024

Comprendre l’endométriose : symptômes, diagnostic et traitements

L’endométriose est une affection gynécologique chronique due à la présence des tissus semblables à ceux de l’endomètre sur plusieurs parties de l’utérus et du corps. Elle se manifeste, entre autres, par des douleurs invalidantes chez les femmes. Découvrez ici plus de détails sur l’endométriose.

L’endométriose : tout savoir sur cette maladie gynécologique

Bien que 10% des femmes et filles en âge de procréer soient touchées par l’endométriose au plan mondial selon l’OMS, elle reste encore mal comprise par beaucoup de personnes. Pourtant les nombreux impactent de cette affection touchent non seulement la femme, mais aussi son entourage et la société. De quoi est-il réellement question ? Quelles sont ses causes ? Comment savoir qu’on est porteur de cette affection gynécologique ? Tout le déballage se fait sur l’endométriose dans ce dossier.

L’endométriose : qu’est-ce que c’est ?

L’endométriose est une maladie complexe qui apparaît chez les femmes en âge de procréer. Elle atteint les femmes de la tranche de 25 à 40 ans, ainsi que les adolescents. Elle se manifeste par l’apparition de la muqueuse utérine appelée endomètre sur plusieurs parties de l’utérus et du corps. L’endomètre peut se localiser sur :

  • les trompes de Fallope ;
  • le péritoine ;
  • les ovaires ;
  • les intestins ;
  • les poumons et le cerveau, mais rarement.

Les tissus endométriaux, engendrent chez les femmes des douleurs invalidantes suites aux variations hormonales. L’endométriose n’affecte pas que la santé des femmes, elle a aussi des impacts économiques, sur la société et sur les familles.

Quels sont les différents types d’endométriose ?

Selon la localisation et la quantité du tissu endométrial, on distingue plusieurs types d’endométrioses :

  • L’endométriose superficielle : elle se caractérise par la localisation des tissus endométriaux sur le péritoine. Cette forme la plus récurrente se révèle lors d’une IRM en couleur rouge, brunâtre ou encore blanchâtre selon l’étape de la maladie. Elle n’excède pas 5 mm des parois de l’utérus ;
  • L’endométriose pelvienne profonde : c’est la forme la plus invasive qui se situe à plus de 5 mm des tissus des ovaires. Elle atteint des parties comme le rectum, les intestins, la vessie, le cul-de-sac, etc ;
  • L’endométriose ovarienne : Les tissus endométriaux se situent sur les ovaires ;
  • L’endométriose pulmonaire : les fragments d’endomètre migrent vers les poumons ;
  • L’endométriose digestive : tissu endométrial localisé au niveau des intestins, du côlon et du rectum

Quelles sont les causes de l’endométriose ?

Les causes concrètes de l’endométriose restent encore méconnues. Cependant, les organisations de la société civile, les gouvernements et les chercheurs conjuguent leurs efforts pour situer l’origine de cette affection. Néanmoins des hypothèses génétiques, hormonales, environnementales et d’autres, liées au système immunitaire, peuvent être les causes de l’endométriose.

Symptômes de l’endométriose

Les signes annonciateurs de l’endométriose varient d’une femme à une autre. Notons également que ceux-ci ne dépendent pas du type d’endométriose. Par ailleurs, cette affection peut être asymptomatique et se révéler uniquement lors d’un simple contrôle de routine ou lors de la recherche des causes d’une infertilité. Les symptômes de l’endométriose les plus fréquents sont :

  • la dyspareunie : elle se définit comme des douleurs lors des rapports sexuels ;
  • la dysménorrhée : les douleurs avant et pendant les menstruations ;
  • la dysurie : les douleurs pelviennes lors des besoins aux toilettes pour uriner ou déféquer ;
  • la cruralgie : douleurs qui s'agrandissent jusqu’aux jambes ;
  • les douleurs abdominales ;
  • la fatigue chronique ;
  • les nausées ;
  • les vomissements ;
  • l’apparition des traces de sang dans les urines et les selles, etc.

Les douleurs ont un lien étroit avec l’endométriose, car elles augmentent durant les cycles menstruels et handicapent la vie des femmes malades. De plus, la dysménorrhée et les douleurs pelviennes peuvent être semblables à celles des contractions d’accouchement.

En conséquence, ces femmes sont obligées d’arrêter de travailler durant quelques jours d’abandonner les cours dans le cas des apprenants, ce qui impacte inévitablement leur travail et leur rendement scolaire. Par ailleurs, les douleurs durant les rapports sexuels poussent certaines femmes à ne plus avoir d’intimité.

Quel est le processus de diagnostic de l’endométriose ?

L’endométriose peut être diagnostiquée de différentes manières. L’affection peut être révélée grâce à un examen médical complet, une échographie, un examen d’imagerie par résonance (IRM), et laparoscopie. La dernière découverte pour diagnostiquer l’endométriose est un test salivaire reconnu par l’HAS (Haute Autorité de la Santé) en janvier 2024. Il se réalise en 3e intention en plus de l’IRM, des examens médicaux et échographies. Cependant, il faut notifier que le professionnel de santé pose au préalable des questions afin d’avoir une idée des symptômes et de leur localisation.

Malheureusement, l’endométriose est habituellement tardivement diagnostiquée en raison de son caractère bénin. Elle peut faire, dans certains cas, près de 7 ans environs avant d’être diagnostiquée. Plus l’endométriose est prise en charge tôt, plus il y a de chance de bénéficier des traitements pouvant aider les femmes à mieux vivre avec elle. Pour ce faire, une consultation gynécologique annuelle est importante.

Quels sont les traitements de l’endométriose ?

Il n’est plus un secret que l’endométriose est une maladie difficile à vivre et chronique. Pour soulager les femmes, plusieurs traitements sont proposés. Il s’agit :

  • des traitements médicamenteux avec des anti-inflammatoires non stéroïdiens et des analgésiques, pour calmer les douleurs et permettre d’avoir des journées normales ;
  • des traitements hormonaux avec les méthodes contraceptives comme la pilule, le DIU, etc. (pour celles qui n’ont pas un projet de maternité) ;
  • des interventions peuvent être réalisées afin de retirer les implants d'endométriose ;
  • l’hystérectomie : dans les cas les plus graves pour limiter la propagation de la maladie, les professionnels optent pour le retrait de l’utérus. Cette option est valable pour les femmes n’ayant plus le désir de maternité ;
  • les traitements naturels : la pratique du yoga, l’ostéopathie, la kinésithérapie, etc.

L’adoption d’une alimentation équilibrée est aussi un moyen pour réduire les douleurs et permettre aux femmes de mieux gérer les périodes de douleurs handicapantes qui peuvent durer 20 jours sur 30. Pour finir, l’endométriose a plusieurs complications comme l’infertilité et le cancer des ovaires. Pour ce fait, cette affection ne doit pas être prise à la légère. Un accompagnement par un professionnel de santé est recommandé.

En résumé, l’endométriose est une maladie grave, complexe et difficile à vivre. Les femmes souffrant de cette maladie ont des quotidiens difficiles qui demandent une bonne hygiène et un suivi médical de qualité. La dysménorrhée est une théorie qui pousse au mauvais diagnostic ou à son diagnostic tardif. D’où l’appellation de maladie incomprise. Fort heureusement, les OSC et les gouvernements investissent à travers les recherches et les activités d’informations pour changer la donne.  


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